Les 27 et 28 novembre, les 1ères HLP ont rencontré la poètesse C. Galéa, au Lieu Unique, puis au C.D.I.
Ils ont aussi pu voir le film "Serre-moi fort", qui est une adaptation d'une de ses oeuvres, au Cinématographe.
En amont, les élèves ont lu le texte Ces filles qu'on attend, oeuvre réalisée à partir de témoignages de jeunes filles souffrant d'un manque d'estime de soi.
Les élèves ont pu questionner C. Galéa sur les pouvoirs de la parole et la manière dont elle a recueilli et restitué ces témoignages.
L'auteure qui a aussi exercé en tant que journaliste a souhaité dans ce recueil donner la voix à des femmes pour qui la prise de parole est difficile. Comment la parole peut-elle restaurer la force et la noblesse de quelqu'un ? Ce questionnement a été le fil rouge du travail de création de C. Galéa. Un de ses objectifs était de faire une écriture politique (au sens étymologique du terme) : lorsque les jeunes filles ont pris la parole, elles n'avaient pas conscience que leurs phrases étaient une arme et leur donnaient de l'assurance.
Les élèves ont été sensibles à ce texte car, même s'ils n'ont pas le même vécu que ces jeunes filles, ils se sont retrouvés dans certains thèmes comme la" flemme", le harcèlement, l'image du corps sur les réseaux sociaux.
Pour C. Galéa, la langue permet de sortir la parole de la sphère de l'intime. Elle a aussi souligné qu'il existe une similitude entre l'adolescence et l'art : l'artiste prenant le risque de la vulnérabilité dans son travail, en recueille en même temps une force, et l'adolescent, particulièrement vulnérable dans cette période de sa vie, en tire également une force pour sa vie d'adulte à venir.
Tout ce parcours, organisé par la Maison de la Poésie, a permis aux élèves de la spécialité Humanités de mener une réflexion polyphonique sur la langue et ses impacts.